Quand une crise ouvre de nouvelles voies

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Que faire quand tout à coup plus rien ne se passe comme d'habitude ? Lorsqu'en juin l'unité de distillation de pétrole brut de la raffinerie de Schwechat tombe en panne et que l'approvisionnement des clients et partenaires d'OMV risque d'être interrompu, un plan est immédiatement élaboré. Dès le début, une chose est claire : la promesse faite aux clients de garantir la sécurité d'approvisionnement doit être tenue. Découvrez ici les défis logistiques qui ont dû être résolus et pourquoi l'impossible est parfois possible.

Le 3 juin 2022 est un jour que les collaborateurs de la raffinerie OMV Schwechat n’oublieront probablement pas de si tôt. Dans le cadre de la révision légale de la raffinerie, l'enveloppe extérieure d'une colonne a subitement été endommagée lors du test de pression d'eau avant sa remise en service. Et il ne s'agissait pas de n'importe quelle unité, mais de celle au nom énigmatique « RD4 » – l'une des plus grandes colonnes de distillation de pétrole brut d'Europe et la colonne principale de l'unité de distillation de pétrole brut de Schwechat, avec laquelle, par exemple, le kérosène, le diesel et le bitume sont produits à partir du pétrole brut.

Vous pouvez lire ici ce qui a été mis en œuvre à partir de ce moment pour réparer le plus rapidement possible les dégâts techniques.

Mais qu’est-ce que cela signifie pour la sécurité de l’approvisionnement en produits fabriqués à partir du pétrole brut ? « Dès le début, c'était clair : nous respectons notre promesse client de garantir par tous les moyens nécessaires la livraison convenue contractuellement », a déclaré Michael Sattler. C'est précisément pour garantir cela qu'il a dirigé le groupe de travail qui a été en action 24 heures sur 24 à partir du 3 juin.

« Il était tout aussi important que de réparer l'usine d'établir un système d'approvisionnement alternatif le plus rapidement possible. Pour cela, notre première étape a été de maximiser la capacité de distillation d'une colonne de distillation de brut plus petite, ce qui nous a permis de couvrir environ 20 % de la capacité de production précédente à Schwechat », explique Michael Sattler. Il y a ensuite eu des défis logistiques considérables à surmonter pour garantir le deuxième pilier de l'approvisionnement : les achats auprès d'autres raffineries et les importations maritimes.

Un autre élément important pour garantir l'approvisionnement est que la raffinerie OMV de Schwechat travaille en réseau avec celles de Burghausen/Allemagne et de Petrobrazi/Roumanie. Tous deux ont fourni des quantités supplémentaires de matières premières à Schwechat pour un traitement ultérieur, tout comme la raffinerie ADNOC à Abu Dhabi. Petrobrazi a également pu approvisionner en produits finis certains marchés hongrois, slovène et slovaque.

L'équipe a acheté des volumes supplémentaires auprès d'autres pays et marchés. Cependant, plusieurs incidents se sont produits dans diverses autres raffineries européennes au cours de l’été 2022, ce qui a considérablement limité la disponibilité des produits. Enfin, la libération temporaire des réserves nationales de carburant par l'autrichien ELG GmbH, ainsi que des réserves nationales hongroises et slovaques, a contribué de manière significative à la sécurité de l'approvisionnement.

Ces marchés sont situés en Autriche même, ainsi que dans les pays voisins de la République tchèque, de la Hongrie, de la Slovénie et de la Slovaquie. La raffinerie OMV leur fournit des produits standards tels quediesel,l'huile de chauffageetde l'essence.

Les aéroports autrichiens constituent un autre marché important. OMV approvisionne Salzbourg, Graz et surtout l'aéroport international de Vienne en carburéacteur. Le fait que l'incident se soit produit au début des fêtes de fin d'année, alors que les vols sont nombreux, n'a pas facilité le travail de l'équipe. « Le soutien et la flexibilité de nos clients ont joué un rôle majeur pour rendre tout cela possible », déclare Michael Sattler. Dans le cas spécifique des compagnies aériennes, par exemple, on a eu recours à ce qu'on appelle le « tankering » : les compagnies aériennes font le plein davantage sur une autre destination et moins sur le site de Schwechat. Cela a permis de réduire considérablement la quantité habituelle de carburant à l'aéroport de Schwechat. Outre les compagnies aériennes, les clients du fioul ont également apporté leur contribution en acceptant de ne reconstituer leurs stocks que plus tard dans l'année.